Rénovation écologique d'une maison en pierre

La maison passive, 

pour la construction comme pour l’ancien

Une maison passive est une maison économique en énergie, capable de conserver la chaleur à l’intérieur du bâtiment. On la dit passive, car elle se contente du rayonnement solaire d’hiver et des activités humaines (utilisation des appareils électriques, chaleur corporelle) pour assurer le chauffage et le confort de ses habitants.

Depuis le 1er janvier 2022, la réglementation en France s’inscrit en parallèle de la maison passive : premier point commun, la RE2020 vise à lutter contre les passoires thermiques en posant un cadre légal plus ambitieux et plus contraignant.

Le seul mot d’ordre : SOBRIETE, énergétique et environnementale.

Maison passive économie d'énergie

Le domaine de la rénovation n’est pas en reste : aujourd’hui, les matériaux et les connaissances techniques permettent de convertir une maison ancienne en pierre en maison passive.

Petit tour d’horizon des possibilités dans le neuf comme dans l’ancien…

Qu’est-ce qu’une maison passive ?

La définition d’une maison passive pourrait s’exprimer en ces termes :

« Construction bioclimatique neuve, ou réhabilitation d’un bâti ancien, dont le besoin d'énergie, nécessaire au chauffage et au confort de vie, est totalement minoré. Il est si faible qu’il peut être compensé par la chaleur des rayons du soleil traversant les surfaces vitrées, ainsi que par la chaleur produite par les occupants et leurs équipements (éclairage, électroménager). Inversement, la maison passive ne ‘’surchauffe ‘’ pas en été, du fait d’une protection efficace contre le soleil.»

Par temps très froid, le bâtiment peut être demandeur d’un complément d’énergie calorique pour maintenir le confort à l’intérieur. Ce faible apport d’énergie complémentaire peut être obtenu par :

  • la VMC double flux dotée d'un récupérateur de chaleur sur l'air vicié, permettant de réchauffer l’air entrant
  • un système de chauffage rudimentaire d'une faible puissance de l'ordre de 1kW pour 100m2 habitables, exceptionnellement épaulé par des sèche-serviettes.

Définition d’une maison passive, du côté des normes et labellisations

L’appellation maison passive n’est pas directement soumise à des normes, car elle désigne en réalité un concept de construction, dont l’objectif est de s’affranchir du chauffage conventionnel.

Toutefois, il existe une labellisation ‘’ Maison passive ‘’, initiée en Allemagne par le Passive House Institute dans les années 70. La labellisation côté français se concentre sur le respect de ces 4 critères précis :

  • Besoin global en énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an d’énergie renouvelable pour tous les usages du bâtiment (du chauffage à l’électroménager).
  • Concernant le poste chauffage : besoin inférieur à 15 kWh/m²/an d’énergie primaire, soit 1500 kWh pour 100 m².
  • Étanchéité à l’air n50 0,6 /h. A noter : l’absence de fuites et de passage d’air est vérifiée lors d’un test d’étanchéité à l’air.
  • Limitation de la surchauffe : 36 jours/an, c’est le nombre maximum de jours où la température intérieure peut connaître un pic à 25°.

La labellisation « maison passive » n’est pas une obligation mais une garantie de la qualité énergétique de la construction, et du confort intérieur. Si vous souhaitez l’obtenir, vous devrez acter votre décision avant la conception. En effet, la demande doit être faite auprès d’un organisme labellisateur (habilité par le Passive House Institute), en charge d’étudier le projet et de donner son aval dès la conception du bâtiment, puis pendant la réalisation. La construction d’une maison passive labellisée nécessite également de faire appel à un bureau d’étude spécialisé.

La Maison passive dans la pratique : 3 principes pour obtenir la performance

« L’énergie la moins chère ?
Pour sûr, c’est celle que nous ne consommons pas. »

Une maison passive est performante dans 3 domaines interconnectés :

  • l’isolation
  • l’étanchéité à l’air
  • la ventilation et le traitement de l’air entrant

Une isolation performante

L’isolation de la maison passive est ultra performante afin de réduire au maximum les déperditions de chaleur. Le choix de l’isolant (murs et toiture) est primordial pour assurer :

  • une bonne résistance thermique en hiver
  • une bonne protection contre la chaleur en été : un matériau au fort déphasage thermique est alors essentiel pour le confort d’été
Coupe transversale d'une fenêtre

Les ouvertures extérieures, en triple vitrage, doivent afficher une très haute performance, avec un coefficient d’isolation Uw inférieur à 0,8 W (m²K).
Pour un confort optimal, leur température moyenne sur la surface intérieure ne doit pas descendre en dessous de 17° C.

Leur facteur solaire Sw est un autre critère à surveiller : il doit être le plus élevé possible pour optimiser les apports caloriques du soleil en hiver. En été le facteur solaire peut à contrario provoquer la surchauffe. Il faudra alors anticiper des protections solaires : volets roulants ou battants, stores, casquettes, auvents ou structures végétalisées.

La pose de l’isolant et des menuiseries extérieures doit être particulièrement soigné pour éviter tout pont thermique.

Une enveloppe étanche à l’air sans ponts thermiques

L’étanchéité à l’air est l’autre condition sine qua non de l’obtention d’une maison passive. Empêcher l’air (froid en hiver, chaud en été) d’entrer dans le bâtiment est une évidence. Mais il n’y a pas que les ‘’grands courants d’air ‘’, c’est la multitude des petites fuites, souvent invisibles, qui fait les grandes passoires thermiques. Seul un test d’étanchéité à l’air permet de détecter précisément les fuites éventuelles (la maison est alors mise en dépression).

Les ponts thermiques sont l’autre cause de désagréments, à éradiquer absolument. Ils concernent des zones où l’isolation présente un défaut de continuité, les points de rosée qui en résultent provoquent le plus souvent moisissures et pourrissement.

Le traitement de l’air entrant

Pour la santé de ses occupants, l’air de la maison doit être sain et respirable, donc renouvelé ! Autrefois, la ventilation de l’habitat se faisait naturellement, via les fuites d’air passant par les portes et les fenêtres.
Avec le concept de maison passive, les maisons deviennent des boîtes étanches. Il faut donc renouveler l’air pour maintenir un environnement sain, sans pour autant créer de fuites… C’est là toute la mission de la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), obligatoirement proposée dans sa version double flux pour la maison passive.

La maison à énergie positive, l’étape suivante ?

Une maison à énergie positive produit plus qu’elle ne consomme.

Sur le principe, cela n’a pas beaucoup de signification. Une ‘’passoire thermique ‘’ peut très bien être mutée en maison à énergie positive : il suffit de lui faire produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. C’est bien sûr totalement contraire à la sobriété énergétique que l’on cherche à atteindre.

Panneaux solaires, énergie

Pour obtenir une maison à énergie positive, version sobre, mieux vaut donc s’attaquer en priorité au poste « consommation » pour le réduire au maximum. La maison passive, avec son isolation, son étanchéité à l’air et sa ventilation optimisée, est une très bonne candidate ; elle n’a pas besoin de grand-chose pour évoluer en maison à énergie positive. On peut s’intéresser à un certain nombre de solutions, comme par exemple :

  • la production d’eau chaude par un chauffe-eau solaire thermodynamique
  • des panneaux photovoltaïques pour l’électricité
  • des panneaux solaires

Lc maitrise d’œuvre : constructeur de maisons passives en Vendée

Dans le domaine de la construction, LC Maîtrise d’œuvre s’attache plus spécialement à la réalisation de maisons au confort de vie optimum (été comme hiver) avec un coût de fonctionnement le plus faible possible. C’est là tout l’enjeu de la maison passive.
La construction de bâtiments passifs demande de la rigueur. LC Maîtrise d’œuvre utilise ses connaissances et son expérience de la réhabilitation du bâti ancien pour le choix des matériaux de construction, point clé de la maison passive.

Plan de construction d'une maison passive

L’étape de la conception : le rôle du plan

Construire une maison passive demande avant tout une étude approfondie, dès l’étape du plan. En effet, le choix même de l’orientation de la maison et de la distribution des pièces (cuisine, pièces de vie, chambres . . .) conditionnera l’atteinte des objectifs de performance. Le plan d’implantation sera la base d’étude pour tous les intervenants, dont le 1er est évidemment le bureau d’étude technique avec lequel collabore LC Maîtrise d’œuvre.

En effet, la construction passive exige le recours à ce partenaire et au logiciel spécialisé PHPP (Passive House Planning Package). Les techniciens vont en effet s’appuyer sur les calculs et émulations du logiciel pour vérifier et modifier au besoin la conception de la maison pour respecter les critères de la construction passive.

Des intervenants sélectionnés pour leur expérience de la maison passive

La sélection des entreprises doit être à la hauteur des enjeux de la construction d’une maison passive. Les différents corps de métier doivent justifier d’une expérience notable dans le domaine et démontrer des qualités professionnelles : sérieux, rigueur, savoir-faire. Après 10 années de collaboration, LC Maîtrise d’œuvre peut aujourd’hui s’appuyer sur un réseau fiable d’artisans sélectionnés d’après un cahier des charges précis.

Schéma de fonctionnement de la VMC double flux

Maison passive et bâti ancien : est-ce compatible ?

Tout bâtiment existant peut devenir passif. Bien sûr, la conversion est toujours plus délicate pour les bâtiments anciens, a fortiori pour les bâtiments en pierre où le maintien des qualités architecturales peut ajouter des contraintes.
Dans la rénovation passive, il faut noter que les critères sont plus souples que pour une construction neuve : par exemple, l’énergie primaire pour le chauffage est affichée à 25 kWh/m²/an au lieu de 15.

Il est également possible d’obtenir le label EnerPHit, il est moins contraignant que pour le neuf, car il prend en compte les particularités de la réhabilitation. Là encore, il ne faut pas chercher à tout prix la labellisation, le plus important étant de suivre la démarche et d’obtenir des résultats de performance énergétique.

Vous souhaitez transformer votre maison ancienne en maison passive ?